Immobile

1, 2, 3

Ce jour, comme l’autre
Et celui d’avant
Et celui d’après
Le temps s’écoule
Une rivière infini
De pluie nourrit
Les Nuages bougent
Mais restent

Quand le jour ne se lève point
Sur notre Lune d’éclipse
Divagations en vagues contrepoints
Nos sommets d’ellipses
Retournent au même point

Comment s’élever
Et se dépasser
Et se surpasser
Le temps s’écoule
Sur notre fierté fini
Un chemin sans bruit
Les Cailloux bougent
Mais restent

Quand le jour ne se dresse point
Sur les Dunes ellipses
Divagations en vagues contrepoints
Aux horizons éclipsés
Nous retournent au même point

      Tic tac de l’horloge
        1, 2, 3 du conteur
      Musique en silence
        Réveille en patience

Quand le jour ne se lève point
Sur notre Lune ellipse
Divulgation sans vague, sans point
Nos sommets éclipsés
Nous tournent le poing

Quand le jour ne se lève point
Sur notre Lune d’éclipse
Divagations en vagues contrepoints
Nos sommets d’ellipses
Retournent au même point

3, 2, 1 …

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


Please follow and like us:

La basse ville

J’aimerais tant retourner sur les premiers pas, ceux qui ont foulé les vieilles briques dans l’innocence de la découverte sans hypothèse, ceux qui résonnèrent leur plaisir de découverte. Retrouver l’amusement du sourire sincère, sans voile des attentes, sans nuage des intempéries. Des pas sur la ville, sous les chaleureux réverbères jaunes d’un automne pourtant froid. Des pas dans les allées d’artistes, où peintures et chants font écho à l’unisson, ces pas de nuit. Ces regards d’enfants-adultes à peine sages, dans le plaisir de la création. L’espace d’un moment, humidité d’un après pluie, humidité d’une rosée d’octobre, humidité d’une gêne qui frissonne la découverte, l’espace de ce moment, dans cette bulle d’eau, flottaison d’êtres vus entre la vie et la vie, l’avis et l’amie. Nager de nouveau dans ce plaisir aux bas des marches où passants profitent du cliché de cette rencontre, immortalisent cette bulle dans un souvenir qui plus jamais ne sera.

J’aimerais tant revivre ces pas, ces premiers. Ces premiers qui devinrent trop vite des pas lourds. Des pas dans un sable se mouvant sous le poids pourtant léger du bonheur, desseins sous-jacents qui font perdre leurs pieds et crèvent la bulle d’eau.

J’aimerais tant m’enivrer de ce parfum de fleur, celle qui a foulé les vieilles rides dans l’innocence de la découverte sans hypothèse. L’eau de pluie, autrefois en rigolade entre les pierres du sol, maintenant en larmoiements sur le coeur de pierre. Le mélange de ce parfum avec le souffle du rire, ce parfois mêlé de ce par accident.  Ces regards humant la création stimulante au rythme des tambours piétinés dans les allées d’une ville basse, mais pourtant illuminée.

J’aimerais vous retrouver, pas et briques, parfum et bulle, allées et regards. Quand le autrefois prend la place des parfois, les souvenirs s’agrippent aux regards de l’émoi.

J’aimerais tant remarcher ces pas…

J’aimerais tant …

J’aimais temps …

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


Please follow and like us: