Perdu dans le vent de l’ennuie
Au passé diffus de nuits
Ce rêve interrompu
Peine au sang déchu
Au matin enneigé
De notre chemin effacé
Balayées congères
D’une main de revers
Je n’oublie que la feuille
De cette saison de deuil
Sous la neige blanche
De tes mémorables hanches
Apparences présentaient, aux sentiments, ressentais
Délicieux goût du rêve, soufflé de la grève
Roulant sur la page, de sable, égratigné et de passage
Au loin, meurt sans entrain
Cet horizon divin
La vision blessée de venin
Au loin, meurt à petit train
Un horizon sans faim
Une vision d’impossibles fins
Nos rêves de vie sont des dessins à la plume de plomb Sur une plage caressée de vagues de fond Ils apparaissent en châteaux phares, points forts Et s’effacent subtilement, coulant au loin, malgré les efforts
Les courbes de votre jardin que je caresse du regard Joue contre la boite à souvenirs, je capte cette fraction d’éternité Rose, ses pétales, sur le lit de couleurs, ouvertes au soleil clochard S’y dresse en tuteur, ligne verticale vers le ciel, l’attestation du délicat touché Rosée abondante et fraîche, offrande sous un soleil matinal, vantard L’objectif pénètre cet univers, ne faisant qu’un avec ce dessein désiré Des bras tendus de l’arbre, je cadre; fenêtre ouverte sur cet écart: Ce jardin en danse, ondulations des reins du vent et de son gré Explosion écarlate, cris de la nature, échos sur les courbes en remparts J’immortalise ces caresses, souvenirs matinaux, les yeux émerveillés De cette vision d’un tiers, magie des nombres et beauté des arts Votre jardin cambré, offre aux passants ce spectacle coloré.