Horizons Nébuleux

Dans l’attente d’un lever de soleil
On voit la lueur s’inviter
La chaleur ricaneuse résonner
Des couleurs de moissons

Et soudainement, le réveil
Le retour du gris laiteux
Le froid hivernal silencieux
On voit la noirceur des cieux

Les années demeurent pareils
De saison en saison, cycliques
S’effacent les rêves poétiques
Les moissons hypothétiques

L’homme jamais plus ne s’éveille
Ses raisons sans raison
Inscrit dans des mots ses passions
Inlassablement, de saison en saison …

Mais dans l’amitié trouve des merveilles
Une source de lendemains
Sans mains, autre qu’écrivains
Seul, à plusieurs, sans desseins

… Sans seins.

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Pépin de souvenir

Tu fus ce papillon
Encore dans son cocon
Chrysalide encore paisible
À l’avenir des possibles


Choisi par le chemin
Pour toi, autre destin
Petit pépin à boom-booms
Connu qu’au zoom


Inconnu de cette Terre
De mère et de père
Sous la pierre de mer
Tu nages dans TON univers


Je n’ai pu faire connaissance
De ton essence
Gouter au fruit de ta vie
Qui nous fut ravi


Perdu aussi le jardin
Du partage avec ton couffin
Mais dans la poussière éternelle
Tu demeures pépin d’ailes

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Solitude givrée

Je suis la fumée informe d’un matin brumeux
La solitude me recouvre de son manteau sombre de l’hiver froid et d’ombres absentes
Comme des fantômes du passé qui font logis de mon esprit de vagues
Errer entre les branches d’arbres dévêtus, soumis sont-ils à la glace du temps

Les attentes vaporeuses et informes de la venu d’un nouveau printemps
Pressent le temps, cet unique compagnon silencieux
Existe-il seulement encore une saison sans brume ?
Où renouveau et prairie fleurie parfumeraient cet esprit tourbillonnant sans direction

Je sens le givre figer les émotions dans un passé fini
Dessiner des fresques de souvenirs sur les quatre murs de cette cage
De froid, isoler ce coeur battant au ralenti sur un chemin raccourci
Lumière d’azur où et quand dévoileras-tu la fenêtre sur un lumineux champs infini ?

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Le temps d’une saison

J’égraine les secondes
Sur le tapis du temps
Le balai du dernier moment
En fera un tas sur le monde

Je m’égards dans la forêt dense
Sous le pas des instants
De ce tapis insolent
Soufflé par cette danse

À son tour, chaque saison
La Terre tourne son temps
Fait fi de ses habitants
Dans cette éternelle chanson

Je marche le sentier
D’un pas patient et lent
La balai que j’attends
Au jour qui sera compté

Sombre fantôme invisible
Dans le silencieux isolement
Flotte au gré du vent
Revêtant ce masque paisible

Quel soleil trouvera mon jour
De forts rires d’enfant
Sur le sentier, bruyants
Et la chaleur d’été à mon tour.

Crédit photo : ©2016,2020 Benoit Champagne Photographe

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