Présence

Si j’étais moi
Je serais d’émoi
Sous ces draps-toit
Devant cette soie
Entre toi et moi


Si j’étais là
Je perdrais le pas
D’amour dans le trépas
Dans ces bras
Aux contes ci-bas


Si nous étions
D’êtres-passions
Nos évasions
La sagesse, oublierions
De nos corps, vivrions


Si tu étais
Je fondrais
En toi à jamais

Inspiration venant de Mary*Poppins (Twitter: @Trgmary)
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La mystérieuse

La mystérieuse brune
Dans l’air du crépuscule
Ombre sulfureuse
Spleen de nuit ténébreuse
Corps accords
Ses formes amphore
Que je m’abreuvasse
De ses audaces
Sur elle le livre écrit
Des jadis nuits
Où je pétris la chair
De son offrande sans prière

Tignasse longue
De moderne Joconde
Sous son regard diviné
Envies enflammées
Sa peau, ce chemin
Goûté de vagabondes mains
Son antre en bouche
La farouche
Valse-cascades
Son sexe bat la chamade
Ivres nous sommes
Au printemps de Perséphone
Ce rêve s’éteint
Doucement au levant matin

Des vapeurs, des fumées
Un désir ensemencé
Souvenirs informes
Encore sur l’orme
Retour au réel monde
Gravant quelques secondes
Dans la chair du papier
Encré au clavier
De ces mêmes mains
De lendemain
Encore brulantes
Des trépidation hurlantes

La mystérieuse brunante

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Le temps d’une saison

J’égraine les secondes
Sur le tapis du temps
Le balai du dernier moment
En fera un tas sur le monde

Je m’égards dans la forêt dense
Sous le pas des instants
De ce tapis insolent
Soufflé par cette danse

À son tour, chaque saison
La Terre tourne son temps
Fait fi de ses habitants
Dans cette éternelle chanson

Je marche le sentier
D’un pas patient et lent
La balai que j’attends
Au jour qui sera compté

Sombre fantôme invisible
Dans le silencieux isolement
Flotte au gré du vent
Revêtant ce masque paisible

Quel soleil trouvera mon jour
De forts rires d’enfant
Sur le sentier, bruyants
Et la chaleur d’été à mon tour.

Crédit photo : ©2016,2020 Benoit Champagne Photographe

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Fleuve

Lac

Un long fleuve tranquille
Dépourvu d’îles
Reflet de silence
Des échos sans présence
Où se foule le temps
Sous les pas sans mouvement
Y marcher, somnambule
Les pensées qui ondulent
Sur le miroir infini
Des passées nuits

Je déambule la mémoire
Sur ton fleuve miroir
Ta feinte lumière
Ce phare d’hier
Où voix et regards
Ne criaient gare
Scintille toujours
Des nuits d’amour
Mon être est défaillance
Baigné de ton silence

Ton bonheur, en primeur
J’écoute les clameurs
En bout de rivière
La nature est prière
Mon couplet s’efface
Mes reflets sans trace
Notre musique à nue
Son écho se tut
Tu es ce fleuve tranquille
Ce bonheur sans IL

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