Corps étoilés

Le calme vert de cette matinée sans lumière
Offre un réveil qui sans toi n’a de merveille
Malgré les yeux ouverts, les songes sont découverts
Et sur un lit d’oseilles, près de moi, je pose nos oreilles

Les feuilles d’hiver, ce calme sévère
Flottantes comme abeilles, immobilisme si vieille
Je nuit nos touchés primevère, et jour nos cuillères
Le calme sommeil de cette matinée sans Soleil.

Nos corps enlacés, cet univers étoilé
Souffle de frimas sous chaleur de magma
Nous glissions du glacier, fondu de ces baisers
Dans ce calme plat, sous la main de Brahma

Le bien-être désiré, l’extase de ton touché
Le creux de mon être t’y cala, le réconfort y trouva
Mouvements ondulés puis de mains feutrés
Ton corps s’éleva, de mon corps, au-delà.

Nos corps enflammés dans cette matinée tamisée.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


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Douce pluie de nuit

La pluie tombe en bruissements légers comme des cris de la nature jurant son plaisir d’une telle offrande
Je jure dans cet acte, en intrus devant ce bien-être où l’offrande nourrie plus le souvenir que la demande
Ce vent qui oublie d’amasser les sentiments sur son passage, porte néanmoins le parfum d’amande
Celle qui nourrie mon envie, cette protéine de la vie, jadis,  sous la pluie gourmande.

Crépitements de rebondissements sous l’insistante résistance de cette force tombante
Sans qui, rien ne saurait être, sans qui, tout serait rêvé sans réalité probante
Le calme de la nature sous cette nourriture, rend béa toute expression ahurissante
Celle qui nourrie mon envie, cette émotion de la vie, jadis sous la pluie, gourmande.

Se retire de ma vue ce rideau naturel, déplacé vers d’autres lointaines contrées
Abreuvant de son théâtre, les témoins de ce spectacle, en prise avec leur impossible satiété
Ce chant qui s’amenuise sous le rideau, comme un point d’orgue à peine libéré sur la porté
Celle qui nourrie mon envie, cette oeuvre de la vie, demain, sans la pluie friande.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


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Obsession

L’obsession est le couteau qui transperce l’inspiration; 
Recouvre du voile noir de la nuit l’astre qui y perd sa raison. 
Les images tatouées, marques du temps et des saisons, 
Ne s’estompent et peignent de silence cette vide maison.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


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Rémanence

Se réveiller dans un souvenir
Mur qui frappe comme pour me punir
Alors que je pourrais sentir
Sur moi la chaleur de ton désir
Etreinte étroite que je ne ‘cuisse’ fuir
Alors que sur mon lobe ton soupir
S’apaise de ses doux plaisirs
Souvenir
Pâtir
Partir
Dormir
Se lever, pour mieux revenir
Te trouver dans la nuit, s’y enfuir
Se réveiller dans ce souvenir
Mur qui revient, fidèle, pour me punir
Au son de ce chant que je respire
Étreinte souffrante sans déplaisir
Alors que sur mon oreille ne s’y trouve qu’un souvenir.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


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