Les marques dans le sable
Que le vent efface
Sous le roulement des dunes
En vagues d’océans sans eau
Les oasis se font fables
Où le temps preface
Les histoires devenues brume
Ces chapitres aux pas si Ô
Les secondes aux paroles affables
Échos entre les crevasses
Horizons enflammés que nous fûmes
Déciment ce qui fut si beau
Les pas passés, dans le sable
Au temps autant n’efface
Roulent la roue sur la dune
Telles les vagues divaguent sans eau
Rebondissent sur mes espoirs
Les rêvés bonds de solitaires soirs
La peau du temps, velours des désirs
Lie les corps célestes de soupirs
Les chaudes étreintes enchâssées
Ne sont que constellations imaginées
Silencieusement coule l’encre sans jardin
Sereine et glacée rivière du matin
Les tressées racines de la vie
À l’aveugle sont enfouies
Draps contour
Sans amour
Le troubadour
Ne voit le jour
.
La sombre nuit des mystères
Où les hiboux s’éprennent de l’ère
Parmi les ombres, ébène volière
De chevelure forestière
Le regard sur les hiers
Voilure d’avenirs à refaire
Les plaisirs autrefois éphémères
Forgent des souvenirs de fer
Mais forte beauté prend l’air
D’un vol où douceur est fière
D’aucune inutile prière
D’un simple sourire incendiaire
Sculpte l’horizon de verre
Au-delà les dunes de l’univers
Où s’allongent mots en vers
Aux ruines s’estompent les revers
Entre les fibres de tes plis
Les rêves de caresses
Où je retrouve mon allégresse
Tel que je suis la tigresse
Entre les ombres de la nuit
Le corps rêve de tendresse
Des histoires que je tresse
Et les envies se dressent
Entre les douceurs du lit
Je suis fleur de joliesse
Sous les regards en liesse
Et les gestes avec adresse
Entre le jour et mes rêveries
Le dur labeur qui stresse
Le corps en détresse
La nuit est jardin-forteresse
