Elle est cosmos

Elle est lumière miroitant à sa fenêtre
La goutte d’envie ruisselant sur la douche
L’énergie insufflant la volonté d’être
Le mouvement du souvenir qu’il touche

Brillante matinée au corps chaud
Printemps dévoilant ses infinis rayons
Le regard, elle caresse de beau
Ces rayons de cheveux blonds

Le cosmos défile le mystérieux infini
Sans attache aux aiguilles circulaires du temps
Des âmes, il encre grandiose symphonie
Aux notes en vibratos oscillants

Et, là, s’élève, délicate et silencieuse
Comme la poésie des chinoises ombres
La muse, rêvée, se faisant harpe pulpeuse
Cristalline sous le doigté de la nuit sombre

Perdues dans cet univers des incongruités
Sur la Voie lactée à pas de néant
S’unissent et se dispersent les impossibilités
Au-delà du visible, vagues échos du temps

La matinée est un cosmos du temps
Un éveil aux beautés de ses saisons
Et au chant de la muse au regard brillant
      L’éternel instant,
          l’infime grandiose,
                d’une vibrante passion

Voici ici une photo qui illustre d’une autre manière le double-sens de ce texte. ©2021 Natboudoir sur Instagram

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Il fut un champs

Tu es cette éternelle fleur
Dans ce champs aujourd’hui disparu

Comment vivre, j’en ai peur
Sans ce chant une fois entendu

Fleuries ritournelles de cœur
Dans ce pan d’une vision aperçu

Un rayon de miel danseur
Sans ce vent de souvenirs perdus

Je vois encore ta lumière répandue

©2014 Benoit Champagne “Champs aujourd’hui disparu pour faire place à des usines 🙁 “

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Et si…

Et si …

Mais,
     nous sommes deux solitudes isolées
     des continents de nos réalités

Mais, et si …
Un pont nous joignait
Ta délicate beauté me graciait
Comme le parfum d’une fleur
Dans un désert m’envoûtait
Et nos rivages, notre fresque, formaient

Mais,
     un chemin sans fin, la distance
     l’horizon, les regards, effaçant

Mais, et si …
Cette distance entre deux univers
Cet océan aux rives planétaires
S’oubliait dans un pré de candeur
N’était qu’un écho que nous oublions
Une route pour attiser la passion

Mais,
     le temps qui nous sépare
     deux horloges aux fuseaux épars

Mais, et si …
L’âge n’était pas ce frein
Un obstacle à ton regard caraïbéen
Une barrière à l’écoute de ton coeur
Se repousseraient les frontières
Sur notre temps de chimères

Mais,
     devant toi, humble, immobile
     les intentions silencieusement nubiles

Mais, et si …
La tentation m’envahissait
Au désir, emporté, je cédais
Mes lèvres sur ta nuque sans peur
Goûteraient, ton cou, d’ivresse
Mes doigts sur ta peau, en caresses

Mais,
     l’impossible des plausibles
     de ce rêve inaccessible

Mais, et si …
Répondait ton corps valsant
L’étreinte plus forte demandant
Le désir sur nous, rampeur
Les secrets du corps dévoilés
La rivière des passions se ferait agiter

Mais,
     le cadran de la vie résonne
     dans la réalité je me raisonne.

Et si …

©2011,2021 Benoit Champagne
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Je m’ennuie de …

Je m’ennuie de nos conversations, assis face à face, debout à côté de la voiture.
De voir ce sourire et ce regard brillant, en être empatture
Cette délicate voix qui écoute, et ce regard qui discours
De ces longues heures à ne pas voir le temps futur

Je m’ennuie de parler de tout et de rien, partageant nos inconnus et incongrus
Maintenant devant le rien qui, de nos rares échanges, est devenu
Apprendre avec attention de plus en plus sur ton vécu
Et de ces paroles libérées sur le divan, te mettant à nu

Je m’ennuie aussi de ces tendres baisers délicatement posés
Assise sur mes cuisses avec ta souple légèreté
Ces lèvres posées sur les miennes avec douceur et volupté
Tout en retenu, malgré la connaissance des dérapages anticipés

Je m’ennuie de ces, à peine perceptibles, mouvements de corps
Comme une vague qui graduellement submerge le phare
Réponse à la main du moindre frôlement de l’amphore
Ondulations tisonnières enflammant notre fjord

Je m’ennuie de ce désir qui monte, incontrôlable; en perdre force
Le regard fondant dans les ruisseaux imaginés de cette entorse
Toujours bien placées, bien dosées, attentionnées, les mains font morse
Au rythme du souffle qui chamade sous les délicates amorces

Je m’ennuie de cette forte volonté de prendre le contrôle
Ta main baladeuse, racontant ses péripéties au corps qu’elle frôle
Avec aisance l’ouverture insistante d’un pantalon geôle
S’y insérant avec gourmandise et y perdre contrôle

Je m’ennuie de ce plaisir que tu t’offres par tes déhanchements
Te frottant tout contre moi, nos lèvres enchâssées en amants
Ta fougue qui rugit comme la tigresse encagée trop longtemps
Libérant ton parfum qui enivre nos sens décadents

Je m’ennuie de cette bouche relâchée à la douceur du miel
Des ces yeux roulant comme la houle nous ensorcelle
Vagues de fond, de chaleur au toucher de tes mirabelles
Vers le jaillissement incontrôlable de ces incontrôlables décibels

Je m’ennuie de … 

Tu te souviens ?

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