Innocence

Le temps de notre innocence est révolu
Comme un sommet dans les nuages
À l’horizon, au regard, perdu
Nos intentions souffrent d’être sage

Vient un instant visiter mon visage
Tes oscillations inscrivent leurs j’ai voulu
Cet échange ancre nos pages
À ce port, nous nous sommes dévolu

Les lianes de mes mains sur ton corps nu
Tressent pour l’éternité ton paysage
Chaque courbe à jamais retenue
Tel un trésor aux mille rivages

Ton extase chante sur ma vierge page
Répond sa rivière en cascade déconvenue
À l’unisson, chante ma langue au passage
Le bourgeon de l’amour s’éveille comme tu es venu

Fini le temps de l’innocence
Entre nous l’impatience
Les corps, elle danse
Notre concerto est transe

L’innocence s’est dévêtue
Comme nos corps nus !

Please follow and like us:

La main se souvient

De cette courbe suivant le rein
À l’orée de tes frissons caraïbéens

Glissante, envoutante, elle lit
Ce braille d’une peau d’envie

Au bout de chaque doigt
Parcelle d’univers de toi

En souvenir, sous la ferme paume
S’ouvre l’abandon fantôme

La mer, miroir d’apparence
S’agite du fond, d’impatience

Ta beauté veloutée étourdit
Les froides et solitaires nuits

Perdre son univers dans ces yeux
Arc-en-ciel de rêves à deux

Des lèvres suaves se gouttent
Les mots de silence des passions décrites

Ce velours humide et salé de miel
S’opposant, douceur et fureur sensuelles

Oui, la main se souvient des lèvres
De ce corps soumis à ses fièvres

La main se souviendra …

Please follow and like us:

Sourire Perséide

Trottinant sur le sentier humide
Dans l’air d’apparence vide
Cherche la croisée Cupidon
Pour fleurir sa corporelle saison

La saison morte au sol fluide
Son accompagné pas demeure impavide
Flanquée qu’elle est de sa compagnon
Fidèle et jamais grognon

Sur son visage, de couleurs vivides,
Des yeux emplis d’un sourire perséide
Son corps endurcie de centurion
Rêve de caressantes passions

©BenoitChampagne.com
Please follow and like us:

Elle est cosmos

Elle est lumière miroitant à sa fenêtre
La goutte d’envie ruisselant sur la douche
L’énergie insufflant la volonté d’être
Le mouvement du souvenir qu’il touche

Brillante matinée au corps chaud
Printemps dévoilant ses infinis rayons
Le regard, elle caresse de beau
Ces rayons de cheveux blonds

Le cosmos défile le mystérieux infini
Sans attache aux aiguilles circulaires du temps
Des âmes, il encre grandiose symphonie
Aux notes en vibratos oscillants

Et, là, s’élève, délicate et silencieuse
Comme la poésie des chinoises ombres
La muse, rêvée, se faisant harpe pulpeuse
Cristalline sous le doigté de la nuit sombre

Perdues dans cet univers des incongruités
Sur la Voie lactée à pas de néant
S’unissent et se dispersent les impossibilités
Au-delà du visible, vagues échos du temps

La matinée est un cosmos du temps
Un éveil aux beautés de ses saisons
Et au chant de la muse au regard brillant
      L’éternel instant,
          l’infime grandiose,
                d’une vibrante passion

Voici ici une photo qui illustre d’une autre manière le double-sens de ce texte. ©2021 Natboudoir sur Instagram

Please follow and like us: