De la mer au moulin
Un autre ruisseau qui s’efface dans la fertile terre
Chaque pas vers la mer
Est balayé du souffle du destin
Tout disparait sans dessein
La vie tourne son moulin sous le vent du présent emportant les rêves et les espoirs d’un demain sans histoire, moulant le blé d’une moisson qui ne se récolte plus, laissée dans un champs aride et sans pluie, où même le soleil ne brille qu’indirectement et que le souffle ne chante que pour les fleurs et les arbres distants, réduisant au silence le buisson esseulé dans une forêt de quatre murs.

Les matins perdus
Ce matin là, dans la valse valise des mémoires inscrites, ces touchés de peau transcrite, le coup de langue sans mot, nous étions le réveil. Pores glissant sur terrain humide comme rivière d’été, sillonnent les recoins de nos natures pour se toucher l’avenir. Le cri des feuilles frémissantes d’émoi au vent matinal, bruissement d’un drap d’herbes, parfumé de passion, enivre l’odorat de la faim. Comme un microsillon, se lire le relief du bout d’un doigt, danser la ronde voix, forte et profonde, des plaisirs des pressions exprimées. Prendre l’éternelle place des images gravées, mariées au sexe de l’univers, une beauté étoilée, une voie marché, couru … perdu.