La sagesse de l’image
Cache les dos
Ma sagesse de page
Les retourne au recto
Politesse de sage
Ne reste que peu sur le do
En Sol allégresse du visage
J’œuvre les clés de mots
Soyez au-delà de l’image Folie au revers de sagesse Je vous attends sur le nuage Carrefour de l’ivresse
Attachons les mots Aimants cursifs Fioritures des langues Sur des pages en recherche
Une journée aux apparentes lassitudes; une quotidienneté lassante
Se prolongeant dans une froide soirée d’hiver glaçante
Elle marchait d’un pas oublié vers cette rencontre galante
Prise entre l’oublie des journées et la brise frissonnante
Elle entra dans le café bondé, au son de musique déchirante
Ce blues qui survolte les hanches négligées, comme une mémoire vieillissante
Elle le voit, assis, assuré; dans un complet à la coupe invitante
Prise d’un soudain vertige parfumé, elle comprends une envie grandissante
Peu se sont-ils dit, car les regards hurlaient déjà
Des discours hors saison, par leur chaleur d’annoncés ébats
Le vent dehors sifflant au rythme de ce blues, les enveloppa
Dans une réalité d’univers parallèles, les autres n’existant pas
Dans l’espace restreint, à l’abris des regards innocents
Sous un voile de non-dits, les mains jouaient le jeu des apprentis
Ceux qui apprennent le terrain, lisent du touché les malsaines envies
Comme la rondeur d’un sein, qui s’offre dans un humide dessein
Centimètre par centimètre de peau lu et paginé
Les pages tournent sur ce chemin aux multiples demains
Sous la table, cachées
La danse des mains
Elle présente sa cuisse légère, frissonnante sous le touché assuré
Oui, c’est assurément bon qu’elle lit dans ses propres frissons
Ces chocs qui montent en marées le long de son épine dorsale …
Qu’elle sait monter le long de son épine sous-ventral.
Telle une chandelle éternelle, de cire parfumée et chaude
Qu’elle sent du bout de ses doigts vagabonds, la flamme dandine
Au rythme de son pouls qui s’accélère
Tout comme leur souffle qui vaporisent l’atmosphère d’haletantes espérances !
Cette valse sous la table, chacun la vie comme un tango
Le coeur au blues, le corps au tango
Moment en suspension, enlevante tension du tempo
Frénésie des sens lacérés et sans mots
Ivresse publique; isolés qu’ils sont avec leur chaude peau
Elle sent son humidité briller sous le couvert
Gouté par les mots qu’il lui sert
Ses doigts, agiles vipères
Faufilant l’antre comme le tisserand du temps
Elle halte Elle hume Elle vrille Lui, papille
Ils virevoltent dans cette bulle sous les regards du blues
Chaque note se faisant écho d’une gamme mineur
Crescendo des sens majeur
Alors qu’elle sent sa poitrine gonfler sa blouse
Chaque frisson enfilé du touché
Oscille dans ses frétillants pieds
Dans ses escarpins de tango envouté
Ils claquent ce sol maintenant inondé
Elle halte Elle hume Elle vrille Lui, jubile
Un serveur s’approche, leur offrant l’apéritif pour la soirée
D’un regard complice, ils savent l’apéritif déjà consommé
Une soirée aux délices rêvés d’arôme persistante Se prolongeant dans une nuit réchauffée d’hiver glaçante Elle repartira dans la nuit étoilée, avec cette chaleur encore dans son antre Prise entre l’oublie des journées et la bise enivrante. Sous le silence du couvert … d’hiver
Ce matin là, dans la valse valise des mémoires inscrites, ces touchés de peau transcrite, le coup de langue sans mot, nous étions le réveil. Pores glissant sur terrain humide comme rivière d’été, sillonnent les recoins de nos natures pour se toucher l’avenir. Le cri des feuilles frémissantes d’émoi au vent matinal, bruissement d’un drap d’herbes, parfumé de passion, enivre l’odorat de la faim. Comme un microsillon, se lire le relief du bout d’un doigt, danser la ronde voix, forte et profonde, des plaisirs des pressions exprimées. Prendre l’éternelle place des images gravées, mariées au sexe de l’univers, une beauté étoilée, une voie marché, couru … perdu.