Elle est lumière miroitant à sa fenêtre La goutte d’envie ruisselant sur la douche L’énergie insufflant la volonté d’être Le mouvement du souvenir qu’il touche
Brillante matinée au corps chaud Printemps dévoilant ses infinis rayons Le regard, elle caresse de beau Ces rayons de cheveux blonds
Le cosmos défile le mystérieux infini Sans attache aux aiguilles circulaires du temps Des âmes, il encre grandiose symphonie Aux notes en vibratos oscillants
Et, là, s’élève, délicate et silencieuse Comme la poésie des chinoises ombres La muse, rêvée, se faisant harpe pulpeuse Cristalline sous le doigté de la nuit sombre
Perdues dans cet univers des incongruités Sur la Voie lactée à pas de néant S’unissent et se dispersent les impossibilités Au-delà du visible, vagues échos du temps
La matinée est un cosmos du temps Un éveil aux beautés de ses saisons Et au chant de la muse au regard brillant L’éternel instant, l’infime grandiose, d’une vibrante passion
Un long fleuve tranquille Dépourvu d’îles Reflet de silence Des échos sans présence Où se foule le temps Sous les pas sans mouvement Y marcher, somnambule Les pensées qui ondulent Sur le miroir infini Des passées nuits
Je déambule la mémoire Sur ton fleuve miroir Ta feinte lumière Ce phare d’hier Où voix et regards Ne criaient gare Scintille toujours Des nuits d’amour Mon être est défaillance Baigné de ton silence
Ton bonheur, en primeur
J’écoute les clameurs
En bout de rivière
La nature est prière
Mon couplet s’efface
Mes reflets sans trace
Notre musique à nue
Son écho se tut
Tu es ce fleuve tranquille
Ce bonheur sans IL
Ces chansons que nous notons;
Sur un son de diapason,
Dans une vibration sur nos poumons.
Nos coeurs et nos raisons,
Dans un bond, valseront,
À ces chansons qui nous dansons.
Cette voix qui doucement berce
Le poupon en liesse.
Que de vie elle exerce.
Que n’est-elle joliesse ?
Que ce n’est point par politesse
Que j’écrie ces finesses.
Ces chansons que nous écoutons;
Mon âme, qui de vagabond,
Mon coeur, qui de barbon,
Mon moi, qui de furibond,
Rempli par ce son glouton
De ces chansons que nous adorons.
Cette voix qui doucement berce
Mon âme dans l’allégresse.
Que de force elle exerce.
Que n’est-elle joliesse ?
Et c’est bien de politesse
Que je m’incline chère comtesse.