Je m’ennuie de …

Je m’ennuie de nos conversations, assis face à face, debout à côté de la voiture.
De voir ce sourire et ce regard brillant, en être empatture
Cette délicate voix qui écoute, et ce regard qui discours
De ces longues heures à ne pas voir le temps futur

Je m’ennuie de parler de tout et de rien, partageant nos inconnus et incongrus
Maintenant devant le rien qui, de nos rares échanges, est devenu
Apprendre avec attention de plus en plus sur ton vécu
Et de ces paroles libérées sur le divan, te mettant à nu

Je m’ennuie aussi de ces tendres baisers délicatement posés
Assise sur mes cuisses avec ta souple légèreté
Ces lèvres posées sur les miennes avec douceur et volupté
Tout en retenu, malgré la connaissance des dérapages anticipés

Je m’ennuie de ces, à peine perceptibles, mouvements de corps
Comme une vague qui graduellement submerge le phare
Réponse à la main du moindre frôlement de l’amphore
Ondulations tisonnières enflammant notre fjord

Je m’ennuie de ce désir qui monte, incontrôlable; en perdre force
Le regard fondant dans les ruisseaux imaginés de cette entorse
Toujours bien placées, bien dosées, attentionnées, les mains font morse
Au rythme du souffle qui chamade sous les délicates amorces

Je m’ennuie de cette forte volonté de prendre le contrôle
Ta main baladeuse, racontant ses péripéties au corps qu’elle frôle
Avec aisance l’ouverture insistante d’un pantalon geôle
S’y insérant avec gourmandise et y perdre contrôle

Je m’ennuie de ce plaisir que tu t’offres par tes déhanchements
Te frottant tout contre moi, nos lèvres enchâssées en amants
Ta fougue qui rugit comme la tigresse encagée trop longtemps
Libérant ton parfum qui enivre nos sens décadents

Je m’ennuie de cette bouche relâchée à la douceur du miel
Des ces yeux roulant comme la houle nous ensorcelle
Vagues de fond, de chaleur au toucher de tes mirabelles
Vers le jaillissement incontrôlable de ces incontrôlables décibels

Je m’ennuie de … 

Tu te souviens ?

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Sur les vallons

Sur les vallons de ton désert
Tu traces les sentiers de ton avenir
Ton éther murmure dans ta chair
Frissonnante de tous tes désirs

Le souffle sur la grande voile d’hier
Les tumultes pour te redéfinir
Demain se dressera, fière,
Tu seras de te voir jaillir

Le chant intérieur, réel geyser
Pour le salut d’épanouir
Esprit et corps, guerrières
Sur les vallons de tes plaisirs

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Tango

Vivre les oppositions
Dans un monde de compositions
Continuelle introspection
Un apprentissage en construction

Un jour voilà la passion
Coupée de l’ineffable raison
Comme les éternelles saisons
Ils valsent en tourbillon

Le soleil chaud et blond
Jour et nuit, ce polisson
Doux et sucré à l’invitation
Fort et pimenté sous l’édredon

Et ces moments oublions
Dans la réalité de la maison
Où nous nous donnons
Un quotidien de convictions

Dans un combat de décisions
La vie durant nous établissons
Les bases de notre fondation
Avec en tiroir notre imagination

La tête et le cœur nous balançons
Le corps et la raison nous équilibrons
D’Elle à Il nous dansons
Il et Elle, leur place nous inter-changeons

Sans parvenir à la solution

Virevoltant dans ce tourbillon

Cette vie d’oppositions

Nous composons

Et poétisons …

Crédit photo Thomas Wolter

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Pointes grises

Sur la pointe des intentions
Renait la lune ronde
Dans cette grisaille féconde
Je m’égards dans ses vallons

Un regard écume le toucher
Chaque fibre, avec soin, étiré
Dévoilant les battements haletés
Au joug du souffle inspiré

Couverture céleste grise
Un ciel lointain sans méprise
La pointe de lance prise
Je me perds dans son emprise

Dans les plis coquins
D’une génie aux douces mains
Les dunes jouent sur la faim
Ravis sera l’attentif écrivain

En bouche d’embûches
Se débouchent les débauches
Et plus elle s’épluchent
Les belles unions des ébauches

Crédit photo anonyme
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