Pépin de souvenir

Tu fus ce papillon
Encore dans son cocon
Chrysalide encore paisible
À l’avenir des possibles


Choisi par le chemin
Pour toi, autre destin
Petit pépin à boom-booms
Connu qu’au zoom


Inconnu de cette Terre
De mère et de père
Sous la pierre de mer
Tu nages dans TON univers


Je n’ai pu faire connaissance
De ton essence
Gouter au fruit de ta vie
Qui nous fut ravi


Perdu aussi le jardin
Du partage avec ton couffin
Mais dans la poussière éternelle
Tu demeures pépin d’ailes

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Le poids du monde perdu

Rivère Du Coteau

Pour toi, pour elle, pour vous … aux étoiles filantes.

J’étendrai un pré étoilé
Sous les pas bouleversés
Soutenant le coeur renversé
Roulant sur l’éphémère

Un creux d’épaule détendue
Sous la tête suspendue
Soutenant l’amour perdu
Du vivant éphémère

Je coulerai une fraiche rivière
Sous le froid de l’hiver
Soutenant de chaleur tes paupières
Se fermant sur l’éphémère

Un pont de bras tendus
Sous le poids du monde perdu
Soutenant de bonheur le temps suspendu
Perdurant l’effet mère

Rivère Du Coteau
Légers mouvements dans une nature dormante sous son manteau de froid
©2015 Benoit Champagne
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Le temps d’une saison

J’égraine les secondes
Sur le tapis du temps
Le balai du dernier moment
En fera un tas sur le monde

Je m’égards dans la forêt dense
Sous le pas des instants
De ce tapis insolent
Soufflé par cette danse

À son tour, chaque saison
La Terre tourne son temps
Fait fi de ses habitants
Dans cette éternelle chanson

Je marche le sentier
D’un pas patient et lent
La balai que j’attends
Au jour qui sera compté

Sombre fantôme invisible
Dans le silencieux isolement
Flotte au gré du vent
Revêtant ce masque paisible

Quel soleil trouvera mon jour
De forts rires d’enfant
Sur le sentier, bruyants
Et la chaleur d’été à mon tour.

Crédit photo : ©2016,2020 Benoit Champagne Photographe

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Électron libre

Il me targue de vivre 
Je tangue dans les eaux du jour
Électron libre dans le vide humain 
Je plume l’émoi d’encre d’ennui

Il me targue de vivre
Dans cette langue aux mots de jour 
Électron libre sans chemin
J’écume les mères que je lit

Il me targue de vivre
Cette lente eau sans jour
Électron libre filant les demains 
Que je fûmes l’encens de nuit

Il me targue de vivre 
Sans Exsangues maux de jour
Électron libre jusqu’à la fin
Posthume, je serai d’oublie 


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