L’onde court sur la mer
Invisible vague
Impassible force
Glisse sur le destin amère
Sur l’impossible, zig-zag
Droit devant avec force
Subtile, elle semble éphémère
S’éternise en vagues
Chant de vie en morse
L’onde fait son chemin
Face aux obstacles
Affronte les contre-courants
Contre le récif, érode son destin
Les abysse d’embâcles
Défonce vers son printemps
L’espoir vibrant sans fin
La vie et ses spectacles
Source de vie au combattant
Je suis la fumée informe d’un matin brumeux
La solitude me recouvre de son manteau sombre de l’hiver froid et d’ombres absentes
Comme des fantômes du passé qui font logis de mon esprit de vagues
Errer entre les branches d’arbres dévêtus, soumis sont-ils à la glace du temps
Les attentes vaporeuses et informes de la venu d’un nouveau printemps
Pressent le temps, cet unique compagnon silencieux
Existe-il seulement encore une saison sans brume ?
Où renouveau et prairie fleurie parfumeraient cet esprit tourbillonnant sans direction
Je sens le givre figer les émotions dans un passé fini
Dessiner des fresques de souvenirs sur les quatre murs de cette cage
De froid, isoler ce coeur battant au ralenti sur un chemin raccourci
Lumière d’azur où et quand dévoileras-tu la fenêtre sur un lumineux champs infini ?
J’égraine les secondes
Sur le tapis du temps
Le balai du dernier moment
En fera un tas sur le monde
Je m’égards dans la forêt dense
Sous le pas des instants
De ce tapis insolent
Soufflé par cette danse
À son tour, chaque saison
La Terre tourne son temps
Fait fi de ses habitants
Dans cette éternelle chanson
Je marche le sentier
D’un pas patient et lent
La balai que j’attends
Au jour qui sera compté
Sombre fantôme invisible
Dans le silencieux isolement
Flotte au gré du vent
Revêtant ce masque paisible
Quel soleil trouvera mon jour
De forts rires d’enfant
Sur le sentier, bruyants
Et la chaleur d’été à mon tour.
Crédit photo : ©2016,2020 Benoit Champagne Photographe
I find in the green of your eyes
The never ending prairies
En ce délicat sourire complice
Les matins remplis d’artifices
You are the fire over the land
Hair catching life by the hand
L’invitant entre ses courbes laiteuses
Décimant l’ennui d’une saison sulfureuse
Time, on you, isn’t laying claim
As beautiful forever you remain
Joviale et séductivement souriante
De passion immuablement inspirante
May this day be filled with love
For your gentleness of a dove
Et qu’elle peint la mémoire
De tous nos espoirs.
