Perdu dans le vent de l’ennuie
Au passé diffus de nuits
Ce rêve interrompu
Peine au sang déchu
Au matin enneigé
De notre chemin effacé
Balayées congères
D’une main de revers
Je n’oublie que la feuille
De cette saison de deuil
Sous la neige blanche
De tes mémorables hanches
Apparences présentaient, aux sentiments, ressentais
Délicieux goût du rêve, soufflé de la grève
Roulant sur la page, de sable, égratigné et de passage
Au loin, meurt sans entrain
Cet horizon divin
La vision blessée de venin
Au loin, meurt à petit train
Un horizon sans faim
Une vision d’impossibles fins
Nos rêves de vie sont des dessins à la plume de plomb Sur une plage caressée de vagues de fond Ils apparaissent en châteaux phares, points forts Et s’effacent subtilement, coulant au loin, malgré les efforts
La pluie tombe en bruissements légers comme des cris de la nature jurant son plaisir d’une telle offrande Je jure dans cet acte, en intrus devant ce bien-être où l’offrande nourrie plus le souvenir que la demande Ce vent qui oublie d’amasser les sentiments sur son passage, porte néanmoins le parfum d’amande Celle qui nourrie mon envie, cette protéine de la vie, jadis, sous la pluie gourmande.
Crépitements de rebondissements sous l’insistante résistance de cette force tombante Sans qui, rien ne saurait être, sans qui, tout serait rêvé sans réalité probante Le calme de la nature sous cette nourriture, rend béa toute expression ahurissante Celle qui nourrie mon envie, cette émotion de la vie, jadis sous la pluie, gourmande.
Se retire de ma vue ce rideau naturel, déplacé vers d’autres lointaines contrées Abreuvant de son théâtre, les témoins de ce spectacle, en prise avec leur impossible satiété Ce chant qui s’amenuise sous le rideau, comme un point d’orgue à peine libéré sur la porté Celle qui nourrie mon envie, cette oeuvre de la vie, demain, sans la pluie friande.