Entre masques

Nous nous découvrons par le regard du touché
Les parfums des pores guident nos caresses
Se goûtent les effluves de rêves
Comme le temps glisse sur nos corps

Nous voyons l’inaudible en ouïs communs
L’indicible se fait bouche-bée
Dans cette danse aveugle
Nous, la somme d’une musique, valsons

Tous les sens tactiles éveillés
Nous baignent de cette ivresse
Où les découvertes n’ont de trêves
Que le temps qui esquisse nos corps

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Petite Fleur

Elle a la douceur
D’une rosée du matin
Du printemps, la fraicheur
D’une jeunesse sans fin

© Benoit Champagne.com

Son corps dérape
Sous la vague démente
De passion, la frappent
Ses envies latentes

Elle fait sable blond
Dans le sablier du temps
Son regard sans fond
De tendresse, enveloppant

Au travers sa nuit
Où le jour se lèvera
La noirceur l’envie
Puis, la fleur s’épanouira

Elle est le soleil fonceur
Caressant la rosée du matin
Du printemps, l’heure
Sa jeunesse sans fin

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Dreaming of Jinny

Perdu sur un chemin connu, de pas déchus du temps solitude, je découvre une salle de réception en préparation. 

Dans sa légèreté d’être, elle était là: désinvolte et affairée. Une abeille à créer des beautés pour cette festive soirée. Des regards croisés, des instants volés à l’éternité, éphémères mais bien ancrés, provoquaient le désir de s’éterniser près de cette présence enchantée.

La fête sera pour une autre âme chanceuse. Mais son éclat jailli déjà sur moi. Témoin de ces accolades amicales, visiteur que je suis, imprévu et impromptu, comme une présence invisible dans le tourbillon des fanions, mon regard désireux cherche son port. De mon rempart, puise le rivage de sa lumière. Elle perçoit l’envie mielleuse de ces lèvres désireuses.

Ses bras traversent le vide nous séparant pour venir cueillir mon désir, comme une fleur qui attend son soleil, les deux pieds dans le pré boueux du temps. Tendrement ses lèvres se déposent sur les miennes, l’accueillant avec la douceur d’une pluie chaude d’été, comme un voile calme qui s’étend en un tapis volant au-delà des nuages. Un léger recul, un regard, un accord et les visages s’approchent de nouveau, soudant ces lèvres fiévreuses. Les langues, délicatement et timidement, se font offrandes tandis que la main glisse sur la hanche, traverse la prairie pour suivre le canyon dorsal, du haut vers le bas et aux reins s’éteindre.

Les corps vibrant de cette parenthèse intemporelle, une promesse de voyage à reprendre sur un autre chemin plus velouté, sur un lit rêvé, dans une éternité inassouvie, se séparent en gardant l’essence du moment, le souffle enivré, la tête enrubannée.

Je quitte les lieux, la voyant dans sa tenue de soirée, une reine à la légèreté du papillon, ses hanches fertiles de désires, sa poitrine saillante d’assurance. Et son regard au creux de ma main, au chaud, dans l’attente d’un avenir lointain…

© Julee Hutchison Voir ici
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Saisons d’Elle

Elle est la dentelle
La procession des saisons
Le renouveau du beau
Qui détonne et étonne
S’étend pour Elle, sous son aile
Les marges aux beaux rivages
Les soirs aux espoirs
De peaux de mers, sans chimères
Coulera le miel de Rivendell
Ensemble courir les sourires
Du désir au plaisir
Printemps, automne, hiver, été
Elle sera enchantée de nouveautés

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