La mystérieuse

La mystérieuse brune
Dans l’air du crépuscule
Ombre sulfureuse
Spleen de nuit ténébreuse
Corps accords
Ses formes amphore
Que je m’abreuvasse
De ses audaces
Sur elle le livre écrit
Des jadis nuits
Où je pétris la chair
De son offrande sans prière

Tignasse longue
De moderne Joconde
Sous son regard diviné
Envies enflammées
Sa peau, ce chemin
Goûté de vagabondes mains
Son antre en bouche
La farouche
Valse-cascades
Son sexe bat la chamade
Ivres nous sommes
Au printemps de Perséphone
Ce rêve s’éteint
Doucement au levant matin

Des vapeurs, des fumées
Un désir ensemencé
Souvenirs informes
Encore sur l’orme
Retour au réel monde
Gravant quelques secondes
Dans la chair du papier
Encré au clavier
De ces mêmes mains
De lendemain
Encore brulantes
Des trépidation hurlantes

La mystérieuse brunante

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Je m’ennuie de …

Je m’ennuie de nos conversations, assis face à face, debout à côté de la voiture.
De voir ce sourire et ce regard brillant, en être empatture
Cette délicate voix qui écoute, et ce regard qui discours
De ces longues heures à ne pas voir le temps futur

Je m’ennuie de parler de tout et de rien, partageant nos inconnus et incongrus
Maintenant devant le rien qui, de nos rares échanges, est devenu
Apprendre avec attention de plus en plus sur ton vécu
Et de ces paroles libérées sur le divan, te mettant à nu

Je m’ennuie aussi de ces tendres baisers délicatement posés
Assise sur mes cuisses avec ta souple légèreté
Ces lèvres posées sur les miennes avec douceur et volupté
Tout en retenu, malgré la connaissance des dérapages anticipés

Je m’ennuie de ces, à peine perceptibles, mouvements de corps
Comme une vague qui graduellement submerge le phare
Réponse à la main du moindre frôlement de l’amphore
Ondulations tisonnières enflammant notre fjord

Je m’ennuie de ce désir qui monte, incontrôlable; en perdre force
Le regard fondant dans les ruisseaux imaginés de cette entorse
Toujours bien placées, bien dosées, attentionnées, les mains font morse
Au rythme du souffle qui chamade sous les délicates amorces

Je m’ennuie de cette forte volonté de prendre le contrôle
Ta main baladeuse, racontant ses péripéties au corps qu’elle frôle
Avec aisance l’ouverture insistante d’un pantalon geôle
S’y insérant avec gourmandise et y perdre contrôle

Je m’ennuie de ce plaisir que tu t’offres par tes déhanchements
Te frottant tout contre moi, nos lèvres enchâssées en amants
Ta fougue qui rugit comme la tigresse encagée trop longtemps
Libérant ton parfum qui enivre nos sens décadents

Je m’ennuie de cette bouche relâchée à la douceur du miel
Des ces yeux roulant comme la houle nous ensorcelle
Vagues de fond, de chaleur au toucher de tes mirabelles
Vers le jaillissement incontrôlable de ces incontrôlables décibels

Je m’ennuie de … 

Tu te souviens ?

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Ondes de corps

Assise les pieds dans l’eau
La cuisse aux intentions légères
Elle s’y glisse comme une vague
Venant du fond prendre la rive

D’un pas d’assurance, elle le prend de haut
Leurs lèvres humides de fièvre
Leur corps enlacés, le temps divague
Dévêtant les secondes lascives

Le bruit des vagues sous leurs soubresauts
Elle, créature aux retenus rêves
Lui, de sa délicieuse verve swag
Les retenus que leur corps ravivent

Ses lèvres sur ses seins si beaux
Humides d’une poésie sans trêve
Leur désire s’enfilant comme une bague
Leur sexe, comme en nuit, revivent

S’enfilent les caresses sous les Ô
À chaque glissement, une retenue crève
Nus et naufragés, leurs reins font la vague
Portant le mât au lagon de ses rives

Leur ascension toujours plus haut
Tourbillons d’intenses ondes brèves
Renversée de l’intérieur par cette dague
Soulagée ainsi, elle occulte cette dérive

Ils sont un dans une multitude
Dans une bulle, ce rêve de plénitude
Écrit dans le corps avec certitude
Leur extatique amplitude

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Aimant réveil

Au soleil levant, je caresse le sourire mielleux, dépose sur une vierge nuque des frôlements délicats et tièdes.

Frottements de draps dissimulants des étreintes matinales, survivantes de nuits tropicales et mièvres.

Devinant des courbes cachées aux regards mais dévoilées aux touchers , les amants s’éveillent toujours vibrants de leur fantaisie.

Lèvres déposées l’une contre l’autre, langues tendres mais insistantes, les corps se dressent contre le jour … et la boiserie.

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