J’ai besoin de te dire …

J’ai besoin de toi
Besoin de sentir tes lèvres contre mes lèvres
Mes mains caressantes sur tes reins
Sentir le roulis de tes hanches à leur délit

J’ai besoin de gouter ces vagues
Cette fontaine qui remonte la pluie diluvienne
Du plus profond de ton être en vagues de fond
Alors que sur tes fesses, ma volonté d’allégresse

J’ai besoin de nos langues
Sur ces peaux de jours d’été matinaux
Cette verve prudente en jouissances brulantes
M’essouffler sur ton antre béa

J’ai besoin de ta chaleur
Ta candeur à saisir ton bonheur
Le verbe gonflé pénétrant ta fleur parfumée
Offrande mutuelle de moments éternels

J’ai besoin de ton désir
Qui sans dire, ose renverser et saisir
Ce contrôle se donner, pour mieux t’élever
Dans l’apothéose délirante qui entre nous, s’impose

J’ai besoin de te dire …
Alors je vais me l’écrire !

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Le temps d’une saison

J’égraine les secondes
Sur le tapis du temps
Le balai du dernier moment
En fera un tas sur le monde

Je m’égards dans la forêt dense
Sous le pas des instants
De ce tapis insolent
Soufflé par cette danse

À son tour, chaque saison
La Terre tourne son temps
Fait fi de ses habitants
Dans cette éternelle chanson

Je marche le sentier
D’un pas patient et lent
La balai que j’attends
Au jour qui sera compté

Sombre fantôme invisible
Dans le silencieux isolement
Flotte au gré du vent
Revêtant ce masque paisible

Quel soleil trouvera mon jour
De forts rires d’enfant
Sur le sentier, bruyants
Et la chaleur d’été à mon tour.

Crédit photo : ©2016,2020 Benoit Champagne Photographe

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Fleuve

Lac

Un long fleuve tranquille
Dépourvu d’îles
Reflet de silence
Des échos sans présence
Où se foule le temps
Sous les pas sans mouvement
Y marcher, somnambule
Les pensées qui ondulent
Sur le miroir infini
Des passées nuits

Je déambule la mémoire
Sur ton fleuve miroir
Ta feinte lumière
Ce phare d’hier
Où voix et regards
Ne criaient gare
Scintille toujours
Des nuits d’amour
Mon être est défaillance
Baigné de ton silence

Ton bonheur, en primeur
J’écoute les clameurs
En bout de rivière
La nature est prière
Mon couplet s’efface
Mes reflets sans trace
Notre musique à nue
Son écho se tut
Tu es ce fleuve tranquille
Ce bonheur sans IL

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