Pépin d’avenir

Ton pépin qui rassemble tout mon amour
      Toi, graine de vie
Croissance et miracle d’une saison qui court
      Toi, essence de ma vie
Ton chant en mon sein qui fait le troubadour
      Toi, musique de l’avenir
Je t’attend comme la semence de notre arbre
Cette forêt de bourgeons qui sabrent
La médiocrité de ses balafres
Semons les racines du temps
     Toi, et moi, ta maman.
À une amie …
Poète des pauvres et pôvre pouète
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Lac des souvenirs

Silhouettes sur le voile du matin
Lumière qui habille les pensées
Êtres couettes aux frôlantes mains
Voir nous embrasser l’idée
Des souvenirs sans fin
 
Cou du jour, de grâce faite
Épousant le rayon levant
Immobile silhouette
Porte chaleur au coeur rêvant
De souvenirs inertes
 
Comment frôler ses joues
D’éternel porcelaine
Qu’en fléchissant le genou
Devant sa rayonnante reine
Pour les souvenirs fous 
 
Fléchir le mur de fumé
Ces rêves ainsi consumés
Le plier de volonté
Afin de pénétrer
Ses souvenirs occultés
 
Sur ce parchemin
Marcher les silhouettes
Et par ce chemin
La lumière découverte
Nouveaux souvenirs pour demain

 

Une photo publiée par @dominicliam le 23 Jui 2016 à 2h06 PDT
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De la mer au moulin

Un autre ruisseau qui s’efface dans la fertile terre 

Chaque pas vers la mer 

Est balayé du souffle du destin 

Tout disparait sans dessein


La vie tourne son moulin sous le vent du présent emportant les rêves et les espoirs d’un demain sans histoire, moulant le blé d’une moisson qui ne se récolte plus, laissée dans un champs aride et sans pluie, où même le soleil ne brille qu’indirectement et que le souffle ne chante que pour les fleurs et les arbres distants, réduisant au silence le buisson esseulé dans une forêt de quatre murs.


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Cueillir la feuille

Simplement là …

 

Elle était là, appuyée tout contre un bras de la nature, comme une feuille sans frisson.

Ses formes épousants le grand sage de la forêt en invitation à l’envelopper de sa chaleur qu’elle savait être très réconfortante et puissante. Des frissons naissaient à la base de ses nervures sous un vent de regard du ciel ouvert, sans nuage, dôme gris de lumière réchauffant le froid de l’hiver.

Elle pouvait ressentir la rugosité de son écorce, pilosité naturelle, presque bestiale chez ce majestueux chêne tout contre son limbe innervé d’être aussi près de …

Cela la réconfortait; qu’il fusse bien ce prince, aux longues mains délicieuses, prince de cette forêt d’êtres anonymes, ce prince qu’elle cherchait dans sa chute libre. Certes, il y avait ce roi, fort et prestigieux, unis qu’ils sont dans leurs fibres. Mais elle chutait, venu sa saison des couleurs chaudes, pour ce prince dont elle humait la sève se faufilant sous son écorce, se préparant à son hiver.

Mon regard, papillon aux couleurs de printemps, se posa alors sur son épaule;  l’épaule d’automne dénudée et attenante à ce bras, cet extension de mes ailes colorées et frivoles, réchauffant le vent d’hiver qui soufflait son haleine de blanc sur les nervures ainsi ouvertes à en faire durcir un mamelon  rougie d’envie de découvrir le chêne de son écorce, de saisir ce regard léger, l’effleurant  à peine  de cristaux de lumière. Ses frissons se répandaient alors sur tout son limbe, de tout son corps, d’être aussi près de …

Comme une cascade d’eau chaude venue des profondeurs de la source souterraine des envies, elle sent son corps se muter, prendre vie d’où émanent les chaleurs et les frissons d’une nouvelle saison en approche. Son limbe, devenu peau de chagrin sous laquelle s’écrivent les chapitres de chaque nouvelle sensation, attisée par les caresses du regard; mon regard. Si présent ce regard, si pressant ce ringard, à peine camouflées sont les intentions libidineuses, qu’elle souffre du touché qui se tarde, sentir cette écorce lui lacérer cette nouvelle peau, dénudée et énervée de tout part, offrant même le flanc de sa poitrine, cette rondeur polissonne et dressée pour l’attaque, impossible à parer.

De mes bras d’écorce ferme, elle est soulevée comme une feuille dans un tourbillon de passion, et nous dansons sous les cascades tropicales où se mêlent les saisons, fond la neige sur le balcon du printemps et virevoltent les couleurs de son automne. Elle frémit à chaque pas, chaque caresse, comme des morsures dans le temps qui ne cesse de freiner, les aiguilles de la vie arrêtées sur une pause musicale, lui dévorant la chair de l’intérieur. Dévorée qu’elle est d’être aussi près de …

Ses membres inférieurs, cuisses aux courbes de plage arrosée sous une marée incontrôlable, agrippent le tronc du prince, emportant le papillon et sa racine en un voyage au plus profond de leur être. Un voyage avec comme unique issue  la libération de leur découverte, un voyage qui sera de marques et de saisons, des souvenirs voguant sur les eaux d’une nature qui reprendra son cours, une partie de chêne, de prince, de papillon, de moi … en son sein.

Les rêves abriteront cette saison, cet été où aucun hiver, ni printemps, ni automne n’échappa. Le parfum de son écorce imprimé sur sa peau, son limbe redevenu la feuille de son roi, ses nervures pleines de sève bouillie, au goût sucré d’or, donnant des ailes d’avoir été aussi près … d’avoir été … d’avoir vécu … d’avoir … explosé …

Simplement là.

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