Récolte

Je vois ton corps
Comme un voile
S’étendre sur mon rêve
Voler au vent
De mes divagations
Cette peau satinée
Se froisser sous les caresses

Je vois nos regards
S’égarer comme nos intentions
Comme des étoiles de jour
Invisibles mes toujours brillantes
Comme l’eau du corps
Ruisselle sur le vide
Des envies silencieuses

Je vois tes lèvres
Me parler de toi
De nous, sans dire mot
Lits veloutés
Ou s’étendent mes baisers
Délicates et enveloppantes
Elles soutirent le ruisseau de moi

Je vois nos hanches
Frôler la mort de la nuit
S’attiser au soir
Valser des musiques sans portées
Sous la clé de notre sol
Où tombent nos inhibitions
En un tango de passion

Vois-tu ce que je vois ?
Entends-tu ce que je voix ?
Joignons les passions
Jouons de nos partitions
Jouissons du moment moisson
Et la vie, récoltons

Charme d’inspiration massive

Tu es la beauté du jour
La douceur de la nuit
L’astre sur l’horizon

Tout autour sont dressés
Les désirs aboyeurs
Aux passions brise-glace

Le charme pénétrant
Au parfum d’été
Le rêve éveillé de l’espoir

Pourtant se désarme
L’aveuglé défunt
Devant son miroir insensé

Tu es charme

J’ai besoin de te dire …

J’ai besoin de toi
Besoin de sentir tes lèvres contre mes lèvres
Mes mains caressantes sur tes reins
Sentir le roulis de tes hanches à leur délit

J’ai besoin de gouter ces vagues
Cette fontaine qui remonte la pluie diluvienne
Du plus profond de ton être en vagues de fond
Alors que sur tes fesses, ma volonté d’allégresse

J’ai besoin de nos langues
Sur ces peaux de jours d’été matinaux
Cette verve prudente en jouissances brulantes
M’essouffler sur ton antre béa

J’ai besoin de ta chaleur
Ta candeur à saisir ton bonheur
Le verbe gonflé pénétrant ta fleur parfumée
Offrande mutuelle de moments éternels

J’ai besoin de ton désir
Qui sans dire, ose renverser et saisir
Ce contrôle se donner, pour mieux t’élever
Dans l’apothéose délirante qui entre nous, s’impose

J’ai besoin de te dire …
Alors je vais me l’écrire !

Sculpture d’eau

Suivre les courbes
Chaque goutte décrivant
Comme un tracé invitant
Le regard glissant
Sur les formes humides

Tracées, ces courbes
Au ciel pointant
Telle fontaine dressant
La nature se fait le temps
Offre ses formes humides

S’abreuver
S’y nourrir
Y jouir
Du jour plaisir
Y mourir