Toile d’étoiles

Le jour est venu
Où ton pas avance sans le mien
Que l’horizon ne t’abrite plus
Tout s’en trouve bien
Deux soleils venus
Partis en différents chemins
Prendre le temps du temps
Voir s’éloigner et pourtant
S’écouter respirer dans le temps
Ne jamais oublier pour autant
Un sourire se figeant
Dans le temps
Deux astres sur des orbites
Aux apogées opposées
Bien que joins d’un passé tacite
Ces voies célestes aux univers éloignés
De nouvelles étoiles abritent
Vies de paix retrouvé

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


Camille Matinale Jonquille

Dans ce regard aux milles lumières
Ce fruit tant convoité par les prières
Telle une feuille isolée dans cette clairière
Le bonheur caresse la pupille d’aujourd’hui comme hier

Dans ce sourire d’étoiles filantes
Cette toile brillante et envoutante
Tel un voile recouvrant les attentes
La joie réchauffe le monde d’aujourd’hui comme antan

Votre bonheur se sent
Votre joie s’entend
Brillez chère muse
Brillez des plaisirs qui amusent
Brillez du lustre de la luxure

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


Rendez-vous manqué

C’est le souffle qui étouffe
De ce bonheur qui m’engouffre
On ne te voit, ni te touche
Mais sur nous, tu souffles
 
Ce plan, ce dessein, de nos mains
Les efforts de traits de crayons
Une vie d’active construction
Avec l’amour des lendemains
 
 
Au loin, meurt à petit train
Un horizon sans faim
Une vision d’impossibles fins
 
 
Une feuille qui vole dans le vent
Seule et légère, de couleurs fauves
Tombe au sol, anonyme au temps
Invisible, trop lourde, se sauve
 
Le rêve au loin, souffle disparaissant
Souffle chanson qui s’essoufle
Au loin, au loin, il s’évapore
Au loin, si loin, il s’éteint
 
 
Au loin, meurt à petit train
Un horizon sans faim
Une vision d’impossibles fins
 
 
À porter de main, écriture sur parchemins
Une histoire aux cursives dérisoires
L’espace d’une fenêtre, lumière infuse de l’être
Derrière les rideaux, ombres diffuses en lambeaux
 
Devenir ce qui n’est, être ce qui pourrait
Apparences présentaient, aux sentiments, ressentais
Délicieux goût du rêve, soufflé de la grève
Roulant sur la page, de sable, égratigné et de passage
 
 
Au loin, meurt sans entrain
Cet horizon divin
La vision blessée de venin
 
Au loin, meurt à petit train
Un horizon sans faim
Une vision d’impossibles fins
 
 

Nos rêves de vie sont des dessins à la plume de plomb
Sur une plage caressée de vagues de fond
Ils apparaissent en châteaux phares, points forts
Et s’effacent subtilement, coulant au loin, malgré les efforts

 
 
Au loin, meurt sans entrain
Cet horizon divin
La vision blessée de venin
 
Au loin, meurt ce petit train
Un horizon sans fin
Un mirage … vain

Hush

I miss you so much
My life has no meaning
My head unresting
These memories and such
I miss seeing you blush
My eyes closed unsleeping
My days dreaming
These memories dont flush
I miss that first crush
My heart slowly reviving
My road a sense finding
These memories so lush
I miss …
I’ve missed …
I’ll miss …
In a swollen rush
Away life is sliping
Away you are flowering
Apart forever … hush
Hush …

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète