La main se souvient

De cette courbe suivant le rein
À l’orée de tes frissons caraïbéens

Glissante, envoutante, elle lit
Ce braille d’une peau d’envie

Au bout de chaque doigt
Parcelle d’univers de toi

En souvenir, sous la ferme paume
S’ouvre l’abandon fantôme

La mer, miroir d’apparence
S’agite du fond, d’impatience

Ta beauté veloutée étourdit
Les froides et solitaires nuits

Perdre son univers dans ces yeux
Arc-en-ciel de rêves à deux

Des lèvres suaves se gouttent
Les mots de silence des passions décrites

Ce velours humide et salé de miel
S’opposant, douceur et fureur sensuelles

Oui, la main se souvient des lèvres
De ce corps soumis à ses fièvres

La main se souviendra …

Péché matinal

Son nectar glissant sur la langue
Une chaleur parfumée, j’en tangue
L’arôme d’une caresse de l’âme
Qui éveille l’entre-jambe
Onctueuse volupté matinale
Humectant le désir libidinal
Perdre sa réalité caféinée
Flottant dans ce rêve éveillé
Ressentir les mains du large
Sur un horizon sans rivage
Toute voile aux quatre vents
Voguant corps oscillants
En gorge, il glisse
Ensemble, ce délice complice
La poitrine saillante
En cette délicieuse brunante

Prendre à la tasse
Ce nectar de l’extase
Y boire d’envie
Y rêver la vie

Glisse en moi
Envahie moi
D’émoi

Violoncellons !

Tu es l’archet
Jouant de mes cordes
Attachées à ton chevet
Nos vibrations s’accordent


De tes chevilles
À mes ouïes
Nous sommes trilles
Sur une portée de la vie


Joue de moi
J’oscille à ton essence
Vibrons au parfum du bois
Nos désirs seront transe

Je pianote le rythme
Martèle le tempo
À l’unisson, notre hymne
Est concerto

Je suis le crin
De ton archet

Le regard d’un sourire

Caresser d’un regard le bonheur
Dans l’adversité de la vie
Comme une rivière printanière
Se faufilant entre les glaces

Le délice d’un sourire donne l’heure
Du bien de l’être qui en resplendit
Comme les fleurs printanières
De parfum, reprennent leur place

Chastity Chevy

De l’être, sa douceur
Avec sa force, unies
Comme la nature printanière
Refait toujours surface