Présence

Si j’étais moi
Je serais d’émoi
Sous ces draps-toit
Devant cette soie
Entre toi et moi


Si j’étais là
Je perdrais le pas
D’amour dans le trépas
Dans ces bras
Aux contes ci-bas


Si nous étions
D’êtres-passions
Nos évasions
La sagesse, oublierions
De nos corps, vivrions


Si tu étais
Je fondrais
En toi à jamais

Inspiration venant de Mary*Poppins (Twitter: @Trgmary)

Le poids du monde perdu

Rivère Du Coteau

Pour toi, pour elle, pour vous … aux étoiles filantes.

J’étendrai un pré étoilé
Sous les pas bouleversés
Soutenant le coeur renversé
Roulant sur l’éphémère

Un creux d’épaule détendue
Sous la tête suspendue
Soutenant l’amour perdu
Du vivant éphémère

Je coulerai une fraiche rivière
Sous le froid de l’hiver
Soutenant de chaleur tes paupières
Se fermant sur l’éphémère

Un pont de bras tendus
Sous le poids du monde perdu
Soutenant de bonheur le temps suspendu
Perdurant l’effet mère

Rivère Du Coteau
Légers mouvements dans une nature dormante sous son manteau de froid
©2015 Benoit Champagne

Solitude givrée

Je suis la fumée informe d’un matin brumeux
La solitude me recouvre de son manteau sombre de l’hiver froid et d’ombres absentes
Comme des fantômes du passé qui font logis de mon esprit de vagues
Errer entre les branches d’arbres dévêtus, soumis sont-ils à la glace du temps

Les attentes vaporeuses et informes de la venu d’un nouveau printemps
Pressent le temps, cet unique compagnon silencieux
Existe-il seulement encore une saison sans brume ?
Où renouveau et prairie fleurie parfumeraient cet esprit tourbillonnant sans direction

Je sens le givre figer les émotions dans un passé fini
Dessiner des fresques de souvenirs sur les quatre murs de cette cage
De froid, isoler ce coeur battant au ralenti sur un chemin raccourci
Lumière d’azur où et quand dévoileras-tu la fenêtre sur un lumineux champs infini ?

La mystérieuse

La mystérieuse brune
Dans l’air du crépuscule
Ombre sulfureuse
Spleen de nuit ténébreuse
Corps accords
Ses formes amphore
Que je m’abreuvasse
De ses audaces
Sur elle le livre écrit
Des jadis nuits
Où je pétris la chair
De son offrande sans prière

Tignasse longue
De moderne Joconde
Sous son regard diviné
Envies enflammées
Sa peau, ce chemin
Goûté de vagabondes mains
Son antre en bouche
La farouche
Valse-cascades
Son sexe bat la chamade
Ivres nous sommes
Au printemps de Perséphone
Ce rêve s’éteint
Doucement au levant matin

Des vapeurs, des fumées
Un désir ensemencé
Souvenirs informes
Encore sur l’orme
Retour au réel monde
Gravant quelques secondes
Dans la chair du papier
Encré au clavier
De ces mêmes mains
De lendemain
Encore brulantes
Des trépidation hurlantes

La mystérieuse brunante