Elle est la dentelle
La procession des saisons
Le renouveau du beau
Qui détonne et étonne
S’étend pour Elle, sous son aile
Les marges aux beaux rivages
Les soirs aux espoirs
De peaux de mers, sans chimères
Coulera le miel de Rivendell
Ensemble courir les sourires
Du désir au plaisir
Printemps, automne, hiver, été
Elle sera enchantée de nouveautés
Doigté de plume

Douceur de plume
Touchés que nous fûmes
Aux rondeurs sous notre regard
Fesses d’amour sans égard
Matinales rondeurs blanches
Cette neige sur nos franges
Dans le silence rouge
Fesses de carouge
Baisées de fleur
Courbes sans peur
Pénétrées de repos
Fesses d’enivrante peau
Vierges horizons, passions
Mains d’invitation
Douceurs matinales Baisées
Fesses nues aimées
07 février 2017

© Camear Work/Ralph Gibson
Mère Patrie

Naviguer ses côtes
Y voir l’éternité
Vouloir y rester
Remonter la côte
Y voir sa vallée
S’y laisser avaler
Goûter l’entrecôte
Plaine veloutée
S’y perdre, déboussolé
Valser avec l’hôte
Son souffle du nord, nous guider
Ses horizons du sud, nous envoûter
Cette terre, sans fautes
Copieusement Y voyager
S’y laisser rêver
Ses chemins tortueux
Autant de beautés
Pour le regard envoûté
Ses monts, curieux
Le temps, d’y passer
Les soupires y encrer
Embrassement vertigineux
En ses bras s’évader
Sur elle, intemporelle, s’apaiser
Trouver l’essence de son éternelle beauté
Du nord au sud, à ses merveilles, s’éveiller
L’enlacer dans une étreinte de réciprocité
Être subjugué …
De soi-même être dénudé …

Et si…

Et si …
Mais, nous sommes deux solitudes isolées des continents de nos réalités
Mais, et si …
Un pont nous joignait
Ta délicate beauté me graciait
Comme le parfum d’une fleur
Dans un désert m’envoûtait
Et nos rivages, notre fresque, formaient
Mais, un chemin sans fin, la distance l’horizon, les regards, effaçant
Mais, et si …
Cette distance entre deux univers
Cet océan aux rives planétaires
S’oubliait dans un pré de candeur
N’était qu’un écho que nous oublions
Une route pour attiser la passion
Mais, le temps qui nous sépare deux horloges aux fuseaux épars
Mais, et si …
L’âge n’était pas ce frein
Un obstacle à ton regard caraïbéen
Une barrière à l’écoute de ton coeur
Se repousseraient les frontières
Sur notre temps de chimères
Mais, devant toi, humble, immobile les intentions silencieusement nubiles
Mais, et si …
La tentation m’envahissait
Au désir, emporté, je cédais
Mes lèvres sur ta nuque sans peur
Goûteraient, ton cou, d’ivresse
Mes doigts sur ta peau, en caresses
Mais, l’impossible des plausibles de ce rêve inaccessible
Mais, et si …
Répondait ton corps valsant
L’étreinte plus forte demandant
Le désir sur nous, rampeur
Les secrets du corps dévoilés
La rivière des passions se ferait agiter
Mais, le cadran de la vie résonne dans la réalité je me raisonne.
Et si …
