Le temps de notre innocence est révolu
Comme un sommet dans les nuages
À l’horizon, au regard, perdu
Nos intentions souffrent d’être sage

Vient un instant visiter mon visage
Tes oscillations inscrivent leurs j’ai voulu
Cet échange ancre nos pages
À ce port, nous nous sommes dévolu

Les lianes de mes mains sur ton corps nu
Tressent pour l’éternité ton paysage
Chaque courbe à jamais retenue
Tel un trésor aux mille rivages

Ton extase chante sur ma vierge page
Répond sa rivière en cascade déconvenue
À l’unisson, chante ma langue au passage
Le bourgeon de l’amour s’éveille comme tu es venu

Fini le temps de l’innocence
Entre nous l’impatience
Les corps, elle danse
Notre concerto est transe

L’innocence s’est dévêtue
Comme nos corps nus !

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