Saisons d’Elle

Elle est la dentelle
La procession des saisons
Le renouveau du beau
Qui détonne et étonne
S’étend pour Elle, sous son aile
Les marges aux beaux rivages
Les soirs aux espoirs
De peaux de mers, sans chimères
Coulera le miel de Rivendell
Ensemble courir les sourires
Du désir au plaisir
Printemps, automne, hiver, été
Elle sera enchantée de nouveautés

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Doigté de plume

Douceur de plume
Touchés que nous fûmes
Aux rondeurs sous notre regard
Fesses d’amour sans égard

Matinales rondeurs blanches
Cette neige sur nos franges
Dans le silence rouge
Fesses de carouge

Baisées de fleur
Courbes sans peur
Pénétrées de repos
Fesses d’enivrante peau

Vierges horizons, passions
Mains d’invitation
Douceurs matinales Baisées
Fesses nues aimées

07 février 2017
Photo: RALPH GIBSON LEDA, 1974
© Camear Work/Ralph Gibson

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Mère Patrie

Naviguer ses côtes
Y voir l’éternité
Vouloir y rester

Remonter la côte
Y voir sa vallée
S’y laisser avaler

Goûter l’entrecôte
Plaine veloutée
S’y perdre, déboussolé

Valser avec l’hôte
Son souffle du nord, nous guider
Ses horizons du sud, nous envoûter

Cette terre, sans fautes
Copieusement Y voyager
S’y laisser rêver

Ses chemins tortueux
Autant de beautés
Pour le regard envoûté

Ses monts, curieux
Le temps, d’y passer
Les soupires y encrer

Embrassement vertigineux
En ses bras s’évader
Sur elle, intemporelle, s’apaiser

Trouver l’essence de son éternelle beauté
Du nord au sud, à ses merveilles, s’éveiller
L’enlacer dans une étreinte de réciprocité

Être subjugué …

De soi-même être dénudé …

Vérone_modele Photo : Joostenfoto (Instagram)
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Et si…

Et si …

Mais,
     nous sommes deux solitudes isolées
     des continents de nos réalités

Mais, et si …
Un pont nous joignait
Ta délicate beauté me graciait
Comme le parfum d’une fleur
Dans un désert m’envoûtait
Et nos rivages, notre fresque, formaient

Mais,
     un chemin sans fin, la distance
     l’horizon, les regards, effaçant

Mais, et si …
Cette distance entre deux univers
Cet océan aux rives planétaires
S’oubliait dans un pré de candeur
N’était qu’un écho que nous oublions
Une route pour attiser la passion

Mais,
     le temps qui nous sépare
     deux horloges aux fuseaux épars

Mais, et si …
L’âge n’était pas ce frein
Un obstacle à ton regard caraïbéen
Une barrière à l’écoute de ton coeur
Se repousseraient les frontières
Sur notre temps de chimères

Mais,
     devant toi, humble, immobile
     les intentions silencieusement nubiles

Mais, et si …
La tentation m’envahissait
Au désir, emporté, je cédais
Mes lèvres sur ta nuque sans peur
Goûteraient, ton cou, d’ivresse
Mes doigts sur ta peau, en caresses

Mais,
     l’impossible des plausibles
     de ce rêve inaccessible

Mais, et si …
Répondait ton corps valsant
L’étreinte plus forte demandant
Le désir sur nous, rampeur
Les secrets du corps dévoilés
La rivière des passions se ferait agiter

Mais,
     le cadran de la vie résonne
     dans la réalité je me raisonne.

Et si …

©2011,2021 Benoit Champagne
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